Court commentaire de parasha : Térouma

 Traduit de l'anglais (chatgpt). Produit par Karaite Jews of America. 

Lien original : Karaite Jews of America - Terumah

Notes de l'Auteur :

La parashat Térouma est la première de plusieurs parashiyot traitant de la structure, des ustensiles, des instruments et des procédures du Mishkan. Le plan du Mishkan est conçu avec une précision certaine : tout doit correspondre à un ensemble de mesures précises – tous les ustensiles doivent être exactement conformes – aucune déviation par rapport au grand dessein n'est tolérée. Mais pourquoi ?

La réponse réside dans la nature même du Mishkan. Le mot Mishkan [מִשְׁכָּן] provient de la racine שָׁכַּן [Shakan], qui signifie "demeurer / résider". Il porte ce nom parce qu'il est destiné à être la demeure de la présence divine – le Kavod (Gloire / Honneur) de YHWH – comme il est dit : "Et ils Me feront un Lieu-Saint, et Je résiderai au milieu d’eux" (Ex. 25:8).

Le Mishkan devait être abordé avec une révérence et une sainteté accrues, car le Kavod de YHWH y était présent. La Torah commande à Israël à de nombreuses reprises : "Vous serez saints, car Je suis saint". Si Israël doit maintenir un haut niveau de sainteté même dans ses activités quotidiennes – par exemple, à travers les lois alimentaires –, combien plus encore cela s’impose dans l'offrande des sacrifices et le culte centré autour du Mishkan, le siège du Kavod de YHWH.

YHWH ordonna à Moïse d’instruire Aaron et ses descendants quant aux procédures du Mishkan, établissant ainsi un système ordonné et transmis. Un tel système devient fixe, et l'une de ses fonctions fondamentales est de garantir que tout ce qui touche au Mishkan soit accompli de manière appropriée. Tant que les procédures liturgiques sont suivies avec rigueur, sans aucune déviation, le risque d’excès ou d’introduction de pratiques ésotériques à valeur spirituelle ou théologique douteuse est considérablement réduit. Ainsi, l’observance stricte d’un système ordonné dans le culte de YHWH agit comme une protection contre les rites et rituels idolâtres ou étrangers.

Petit ajout de ma part : le mot Shékhina n'existe pas en Hébreu Biblique, Ce terme désignant en hébreu la présence divine n'est apparue qu'à la fin du Second Temple. Il a été créé à partir de la racine de Shakan. Cependant, dans la Torah et le reste du Tanakh, la présence divine est désignée sous le nom de Gloire/Kavod , une émanation de YHWH afin que celui-ci réside au milieu de nous. Dans un contexte biblique et spirituelle, afin de parler de présence divine, il convient mieux d'utiliser le terme Kavod plutôt que Shékhina.

שַׁבָּת שָׁלוֹם

Commentaires

  1. Merci Chad pour ce partage, instructif le petit rajout ! Shabbat Shalom

    Véronique

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  2. Shalom, vé shabbat shalom !

    La question se pose (et ce depuis des siècles apparement) à savoir le "copié collé" des minis temples (toutes confessions confondues)...si l'on se réfère au texte de la Torah que tu cites -à propos- tout doit être non seulement conforme mais SAINT...or nous pouvons douter de la "sainteté" des différents bâtiments qu'ils se nomment synagogues, églises et j'en passe. Quid donc des "autels" , et mieux -ou pire- la populace qui s'y presse sans avoir pour autant procédé "au nettoyage" physique, spirituel, ect...finalement je me demande si cela ne produit pas plutôt "maladies, maledictions" en clair si cela ne provoque pas le courroux de YHWH puisque rien ne peut remplacer l'initial, et le faire pourrait s'apparenter à de l'idolatrie.

    Se réunir , oui, en salle de prière , oui, mais de là à faire des "mini-temples"...j'ai comme un gros doute...

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    1. Shabbat Shalom!

      Effectivement, la question se pose quant au remplacement du culte originel et à une soi-disant sainteté des lieux de culte. Le christianisme rappelle en tout point l'idolâtrie païenne : lieux de cultes à tout va, sur les bosquets et les hauts-lieux... Le Judaïsme n'est pas exempt en considérant les synagogues comme étant des mini-temples, copie du Temple de Yéroushalayim, ce qui n'est pas biblique. Pareil pour l'Islam qui n'a que copier les deux premiers.

      En cela, les premiers karaïtes (8ème-10ème siècle) avaient raison lorsqu'ils utilisaient leur bèt hamidrash (maison d'études) comme une salle de prière i.e ils priaient là où ils étudiaient, sans transformer le lieu en un calque de temple.

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