Commentaire parasha béha'alotékha

 Parashat Béha'alotékha

Lien original en anglais du KJA : Parashat Béha-alotékha 


La parasha Baha'alotekha exhale l’odeur de l’insurrection et de la rébellion. La mentalité du « nous voulons, et nous le voulons maintenant », née d’un sentiment d’incertitude face au moment présent et à l’environnement, engendre une insécurité à l’égard du lendemain. Cette « mentalité d’esclave » ne s’est pas dissipée au mont Sinaï après l’épisode du Veau d’or, mais, à cause des générations de servitude, elle était devenue en quelque sorte une composante de l’ADN du peuple. À l’image d’animaux en cage, le peuple s’attend à ce que tout lui soit apporté, plutôt que d’avoir à le mériter. Cet état d’esprit tenait si fermement les Enfants d’Israël que même après avoir été témoins des plaies infligées à l’Égypte, du passage de la mer des Joncs, et de la Révélation au mont Sinaï, il ne pouvait être extirpé de leur conscience collective. Ils se plaignent, et leur plainte est perçue comme mauvaise aux oreilles de YHWH, ce qui déclenche Sa colère : le feu de YHWH brûle parmi eux et consume les abords du camp. Ont-ils retenu la leçon ? Non ! Tels des insensés reproduisant encore et encore les mêmes gestes en espérant des résultats différents, le peuple répète la même erreur et provoque de nouveau Sa colère. Rien ne leur suffit, pas même la manne descendue du ciel. Ainsi, comme le dit l’adage : « fais attention à ce que tu souhaites », YHWH envoie une nuée de cailles — assez pour nourrir tout le peuple pendant un mois. Certains s’abattent sur ces cailles comme des animaux lubriques, se gavant de chair encore vivante — « qui n’avait pas encore été séparée » (Nombres 11:33), c’est-à-dire que les oiseaux étaient encore en vie quand ils les ont consommés. Une plaie s’abat alors sur ceux qui se sont comportés comme des bêtes sauvages, plutôt que comme des êtres humains rachetés. YHWH envoie cette plaie, révulsé par leur comportement, leur absence de confiance en Lui, laquelle s’est matérialisée en une rébellion et un désir obscène, bestial, de chair.

Une fois encore, les Enfants d’Israël se trouvent dans un processus de rédemption. Il s’agit d’être purgés de cette mentalité qui, à travers près de 2 000 ans d’exil et de persécutions, s’est enracinée profondément dans leur psyché. Et une fois encore, après qu’Il nous a ramenés sur notre Terre et qu’Il a restauré notre domination sur la Ville sainte, nous, en tant que peuple, rejetons Ses voies et continuons à emprunter un chemin pavé d’ingratitude. Comme quelqu'un qui se frappe la main avec un marteau et s’étonne de la douleur, ainsi sommes-nous lorsque nous tournons collectivement le dos à Dieu et nous étonnons ensuite qu'il nous afflige. Si nous voulons mériter d’être appelés Son peuple élu — Son trésor particulier —, alors nous devons Lui accorder notre confiance et notre loyauté totales, sans partage, et ne pas désirer retourner dans les « Égypte » d'aujourd'hui, où nous vivons en servitude ; mais vivre plutôt comme un peuple racheté, rayonnant de Sa Gloire.


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