Commentaire parasha 'Houqat

Parashat ‘Houqat

Lien original en anglais du KJA : Parashat 'Houqat


Notes de l’auteur : 


« Voici la torah (dans le sens d’une règle, donc torah avec un petit t. on écrira la sainte Torah avec un grand T pour la distinction) : lorsqu’un homme meurt dans une tente, toute personne qui entre dans la tente et tout ce qui se trouve dans la tente seront impurs pendant sept jours » (Bamidbar 19:14).

En ce qui concerne la transmission de l’impureté due à un mort humain, pourquoi la Torah mentionne-t-elle spécifiquement une tente ? Pourquoi pas une autre structure comme une maison ?

Une explication possible est que, puisque les Enfants d’Israël ont reçu la Torah alors qu’ils menaient une vie dans le désert, la Torah a été transmise dans des termes qu’ils pouvaient comprendre, des termes adaptés à la vie quotidienne d’un peuple nomade, et non à celle d’une population urbaine. Ainsi, l’usage du mot tente plutôt que maison reflèterait cette réalité.

Cependant, cette explication pose problème : la résidence d’Israël dans le désert n’était qu’une étape transitoire avant l’entrée dans la Terre promise. Nous n’étions pas destinés à être un peuple errant dans le désert ; de nombreux commandements de la Torah sont d’ailleurs conçus pour une vie sédentaire, agricole ou urbaine. Et contrairement à l’explication ci-dessus, le mot maison est bel et bien mentionné dans la Torah en lien avec l’impureté, notamment à propos d’une maison atteinte de ṣara‘at/tséra’at (voir Vayyiqra 14:33-53). Alors pourquoi la Torah ne mentionne-t-elle que la tente à propos de l’impureté liée à un mort humain, et non la tente et la maison ?

En examinant les passages de la Torah relatifs à l’impureté, on remarque que certains types de récipients, c’est-à-dire d’objets mobiles, contractent l’impureté. Si la carcasse d’un animal grouillant tombe dans un récipient en argile, ce récipient — ainsi que tout ce qu’il contient — devient impur. Une tente est, par nature, un récipient : elle est portable, on peut la démonter, la plier, la ranger, la transporter vers un autre endroit, et la réinstaller. Par conséquent, si la Torah mentionne spécifiquement une tente à propos de l’impureté liée à un mort humain, c’est parce qu’une tente contenant un cadavre humain est comparable à un récipient en argile dans lequel est tombée une carcasse d’animal impur. Les deux relèvent de la catégorie de l’impureté des récipients.


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