Commentaire parashat dévarim

 Parashat Dévarim

Lien original en anglais du KJA : Parasha Dévarim


« Vous ne les craindrez point, car YHWH votre Elohim, c’est Lui qui combat pour vous » (Dévarim 3:22)


Les nations s’élèvent et disparaissent, les empires surgissent et s’effondrent — tel est le rythme de l’histoire de la civilisation depuis ses débuts. L’époque dans laquelle nous vivons est marquée par une grande incertitude. Il y a cent ans avait lieu la bataille de la Somme, la plus sanglante de la Grande Guerre, où près d’un million d’hommes perdirent la vie ; pourtant, le carnage continue encore. La Grande Guerre de 1914-1918 entraîna un processus de bouleversements qui provoqua l’effondrement des Grandes Puissances ayant dominé la carte du monde depuis cinq siècles. Parmi elles, l’Empire ottoman turc, dont la chute fut une conséquence directe de la guerre.


Le sultan ottoman Sélim Ier (1512–1520) conquit Jérusalem en 1517, et l’Empire ottoman régna sur la terre d’Israël pendant les cinq siècles suivants. À Bâle, en Suisse, en 1897, Theodor Herzl convoqua le premier Congrès sioniste, une institution parlementaire supracommunautaire, dont le but était d’établir un État juif en terre d’Israël. En 1917, le général britannique Edmund Allenby conquit Jérusalem aux Ottomans, la même année où l’Empire britannique signa la Déclaration Balfour. Celle-ci proclamait non seulement le soutien de la Grande-Bretagne à la reconstitution d’un foyer national juif en terre d’Israël, mais elle affirmait aussi que la Grande-Bretagne — alors puissance mondiale dominante — s’engagerait activement à réaliser cet objectif.


Cependant, il ne fallut pas longtemps à la Grande-Bretagne pour se rétracter sur l’esprit et les termes de la Déclaration Balfour, en limitant l’achat de terres et l’immigration juive, tout en encourageant l’immigration arabe depuis les régions voisines. Même la Transjordanie, la première région conquise par les Enfants d’Israël sur l’ordre de YHWH, fut retranchée par les Britanniques du territoire alloué par la Société des Nations à la réinstallation du peuple juif, et offerte à l’émir déchu Abdallah ben al-Hussein.


L’après-guerre vit une montée de l’antisémitisme mondial. En Allemagne, en 1933, un parti appelant ouvertement à l’extermination de tous les Juifs fut élu démocratiquement avec 43,9 % des voix ! La fuite des Juifs face à la mort fut entravée par les nations dites éclairées et démocratiques, qui imposèrent des quotas rigides sur l’immigration juive à leurs frontières et sur leurs côtes. De plus, la Grande-Bretagne, à qui avait été confiée la tâche de rétablir un foyer national juif, continua de restreindre l’immigration juive vers la terre d’Israël.


De 1939 à 1945, le monde fut de nouveau plongé dans une guerre — une guerre contre le mal véritable. Durant ce conflit, plus de 6 000 000 de Juifs furent assassinés par les Allemands et leurs alliés dans ce qu’on appelle désormais la Shoah. Nombre de survivants des horreurs de la Shoah tentèrent de rejoindre les rives de la terre d’Israël, mais leur entrée y fut bloquée par les Britanniques.


En 1947, les Nations Unies nouvellement créées votèrent pour l’établissement d’un État juif en terre d’Israël. Pourtant, le cœur du pays — les régions de Judée et Samarie, théâtre principal de l’histoire biblique juive et seconde région conquise par la parole de YHWH — fut retranché et offert aux Arabes. Même Jérusalem devait être retirée au peuple juif et placée sous administration des Nations Unies. Trois ans à peine après la Shoah, le peuple juif fut confronté à une nouvelle catastrophe. Les armées de cinq pays arabes, appuyées par des irréguliers arabes locaux, déclarèrent la guerre aux Juifs et jurèrent de finir le travail de Hitler, en exterminant les 650 000 Juifs vivant alors en terre d’Israël. Une fois de plus, les nations dites éclairées et démocratiques tournèrent le dos au peuple juif en imposant un embargo sur les armes à la jeune État d’Israël. Mais les Enfants d’Israël se rappelèrent les paroles adressées à Yéhoshoua’ : « Vous ne les craindrez point, car YHWH votre Elohim, c’est Lui qui combat pour vous. » Dans la guerre qui conduisit à la fondation de l’État d’Israël, les ennemis furent vaincus, et une partie des terres arrachées au foyer juif fut restaurée — mais ni la Judée, ni la Samarie, ni le cœur et l’âme du peuple juif : Jérusalem.

En 1967, les voisins arabes de l’État d’Israël, appuyés par d’autres nations, jurèrent de nouveau de commettre un génocide contre le peuple juif. Les armées combinées de l’Égypte, de la Syrie, de la Jordanie et de l’Irak encerclaient Israël, menaçant d’exterminer ses 2 400 000 habitants juifs. Encore une fois, les nations dites éclairées et démocratiques tournèrent le dos au peuple juif en imposant un nouvel embargo sur les armes contre Israël. Néanmoins, les Enfants d’Israël se rappelèrent les paroles adressées à Yéhoshoua’ : « Vous ne les craindrez point, car YHWH votre Elohim, c’est Lui qui combat pour vous. » Ce fut ce que l’on appela la Guerre des Six Jours, au cours de laquelle l’armée israélienne vainquit ses ennemis. De plus, 70 ans après le premier Congrès sioniste, 50 ans après la Déclaration Balfour, et 20 ans après le plan de partage des Nations Unies, la Judée et la Samarie furent restaurées au peuple juif, et notre cœur battant — Jérusalem — fut rendu au corps du peuple d’Israël.


Bientôt, cela fera 120 ans depuis le premier Congrès sioniste, 100 ans depuis la Déclaration Balfour, 70 ans depuis le plan de partage des Nations Unies, et 50 ans depuis la libération de Jérusalem. C’est une époque de bouleversements profonds, de grande barbarie, où des voix s’élèvent des quatre coins du globe appelant à la destruction finale de l’État d’Israël et de ses 6 400 000 Juifs. L’antisémitisme mondial atteint aujourd’hui des niveaux inédits depuis la Shoah — comparables à ceux qui la précédèrent. Même des Juifs ayant tourné le dos à leur Elohim se joignent à ceux qui diabolisent les Enfants d’Israël ; une nouvelle obscurité se rassemble, projetant son ombre large et menaçante. Si cette obscurité est celle de la fin, alors souvenons-nous de Son Nom, invoquons-Le et gardons Sa Tora. Et lorsque l’heure viendra, souvenons-nous des paroles adressées à Yéhoshoua’ :
« Vous ne les craindrez point, car YHWH votre Elohim, c’est Lui qui combat pour vous. »


En plus : découvrez les commentaires du sage karaïte Aharon ben Eliyahou sur tout le livre de Dévarim. Les commentaires sont verset par verset. Ils sont traduits en anglais cependant sur Google il y a la possibilité de faire traduire automatiquement en cliquant en haut à droite sur les trois points à la verticale et puis en cliquant sur “traduire”. 

Lien Karaite Jewish Learning Center : Dévarim - Aharon ben Eliyahou


Shabbat Shalom !


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